Dominique Garandet
Anti-portraits
5 - 30 Mars
2021
Pour la prochaine arrivée du printemps, la galerie Roanne de Saint Laurent vous invite à l'auditoire visuel de Dominique Garandet et de son assemblée de figures imaginaires qu'il nomme anti-portraits.
Acrylique sur toile, 162x116
huile sur toile, 40x40
huile sur toile, 31x41
Ces visages sont d’abord des lumières de couleur :
- le noir obscur a été aboli par son ami SOULAGES,
- le rouge des minces filets de sang des Otages par FAUTRIER ne sont plus tabou.
Il s’agit simplement de vous mettre dans les mêmes dispositions que Garandet lorsque vous contemplez la nature humaine.
La toile n’est pas encore sèche que de nouveaux visages viennent heurter ceux qui vous avaient offensés.
Aussi énigmatiques que sont les portraits de Garandet, la beauté, elle reste vôtre.
huile sur toile, 38x46
huile sur isorel,100x65
Pure produit clermontois, Dominique à toujours peint, ensuite il s'est exercé à la plume. Avec la rubrique "Dans l'atelier des grands peintres", c'est en tant que journaliste qu'il s'est immiscé dans le monde de l'art. En visitant les ateliers d'artistes contemporains tels Jacques Monory, Yan Pei-Ming, ou encore Gérard Garouste il traversa leurs univers se liant d'amitié avec certains.
Mais c'est sa rencontre avec Pierre Soulages qui sera déterminante. La maîtrise du noir et des lumières de Pierre et ses encouragements inspira Dominique pour qu'il décide de transposer son propre monde sur la toile.
Partant sur des formes abstraites Dominique travaille la matière entre ombre et lumière pour que petit à petit des visages sans nom apparaissent. Ainsi ces figures n'ayant aucun propriétaire, elles deviennent alors des anti-portraits.
"C'est un peu magique. En rajoutant de la matière, je vois surgir comme des fantômes qui apparaissent sur la toile. Une sorte d'armée des ombres."
A quoi bon ;
sommes-nous contraints de fixer l’esthétisme dans l’univers des peintres italiens du 16ème siècle ?
Francis BACON a-t-il le monopole de la tragédie moderne, de cette distorsion crispée, de ces visages ravagés sans espoir ?
Chez Dominique GARANDET, il n’y a aucune préméditation ; la spontanéité et ses pulsions sont ses moteurs.
Le monde est laid !
Pas forcément, si l’on se démarque du conflit beauté objective / beauté subjective.
La beauté de Garandet est celle de MONTESQUIEU lorsqu’il écrit « la vertu même a besoin de limite ».